PUISER A LA SOURCE
« Puiser à la source est accueillir l’amour de Dieu
en son corps, en son âme, en son esprit. »
De la blessure à l’amour
DE LA BLESSURE…
…A L’AMOUR
DE LA BLESSURE…
Santé mentale des enfants : le droit au bien-être. Rapport 2021
Abus sexuels dans l’Église : un documentaire inédit sur la CIASE
Trois documentaires
proposés par Le Jour du Seigneur
à retrouver sur vodeus.tv
L’écoute des victimes
La réparation
Une alliance pour la vérité
INCESTE : Protéger les enfants
Edouard Durand : "Violences sexuelles. Il faut en finir avec l'impunité.
Rapport Sauvé, au service de l’Eglise et de la vérité
« Toute violence faite à la femme est un outrage fait à Dieu”
Le pape François, 1er janvier 2020, Homélie en la solennité de Marie Mère de Dieu
La violence faite aux femmes
La violence faite aux enfants
Protéger les enfants
La violence conjugale
La violence conjugale pendant la grossesse
« La foi à l’épreuve de la toute puissance – lutter contre les abus dans l’Eglise.”
La violence psychologique, une arme de domination
… A L’AMOUR
Aux personnes LGBT "Dieu est Père et ne renie aucun fils"
« La foi chrétienne, si hautement spirituelle qu’on se la représente, ne peut advenir et s’entretenir que dans la médiation du corps, ou mieux, de la corporéité. »
"Il faut toujours écouter la parole de l'enfant"
'Les résolutions votées par les Evêques de France'
"S’ouvrir aux autres continents"
"Responsabilité institutionnelle" et violences "systémiques" : un pas décisif des évêques dans la reconnaissance des abus dans l’Église
"L'Eglise a eu le courage de s'en remettre à une commission totalement indépendante et d'assumer d'en être déstabilisée."
"Du corps sauvé au corps lieu de l’expérience de Dieu"
ORAISON
Prière liturgique et contemplation
La liturgie est source admirable et inépuisable de la vie d’oraison. Elle éveille et conduit à la prière personnelle. Sans elle, l’oraison pourrait dériver vers le subjectivisme, l’affectif.
Ainsi, elle éduque à la vraie prière. Le priant doit surtout chercher dans la prière liturgique les mouvements de l’âme du Christ dans l’Eglise, y écouter les gémissements de l’Esprit d’amour et apprendre ainsi à l’école du Christ Jésus, notre maître, ce que doit être chaque jour sa prière intime et silencieuse.
Elle offre la Parole de Dieu vivante et vivifiante dans l’Esprit Saint.
Elle refait vivre tous les mystères du Verbe incarné, rendus présents, vécus par l’Eglise. Elle doit conduire à travers ses rites, paroles, chants, au silence de la contemplation, où l’immobilité devient louange silencieuse d’adoration.
L’Eucharistie, d’abord, unifie tous les mystères : là, Jésus est sauveur, docteur, médecin, ami, lumière, miséricorde, puissance et amour.
La prière liturgique est la prière par excellence, la louange parfaite, elle est le langage de l’Epouse. Notre premier acte de prière est la liturgie, puis l’oraison.
+ Le priant s’unit à la louange de l’Eglise, qui est consolation dans l’exil de cette vie.
Unie à l’adoration de l’Epouse, nous cherchons le bien-aimé de façon plus ardente, plus intérieure.
+ Par la force de son symbolisme, la prière liturgique nous pousse vers les mystères de la foi, et même vers l’invisible.
A n’en pas douter, le débutant doit apprendre à prier avec l’Eglise, à goûter la beauté discrète et majestueuse des cérémonies, à pénétrer leur symbolisme, à savourer longuement les textes liturgiques.
Par exemple, les préfaces des différents temps liturgiques.
Les simples ne s’arrêtent pas au symbole, mais se portent vers la réalité signifiée.
St Jean de la Croix : « Au milieu des perceptions du sens, se tenir dépouillé du sensible. Se rendre indépendant de la forme et de la figure et mettre principalement sa dévotion dans l’invisible » (3MC,34).
La prière liturgique échauffe l’âme
La louange entre en nous, au fur et à mesure de la célébration, comme une marée montante. Le besoin de louer d’avantage et plus fort se manifeste.
Pour st François de Sales, la prière liturgique est un tremplin qui lance les âmes vers Dieu.
« A mesure qu’il loue, il se plaît à louer et à mesure qu’il se plaît à louer, il se déplaît à ne pouvoir de ne pouvoir encore mieux louer » (Traité de l’Amour de Dieu, 5,11).
De même st Augustin : « Les sons des hymnes et des cantiques coulaient dans mes oreilles et par eux dans mon coeur se répandait la vérité et ils y faisaient naître des sentiments d’ardente piété. »
L’Esprit liturgique facilite l’oraison personnelle, en lui donnant un aliment de choix : la Parole de Dieu et les mystères célébrés.
Il amène, prépare à la contemplation en façonnant le regard et le coeur.
La prière liturgique unifie le coeur et… le corps
+ Unité communautaire : Il n’y a qu’une seule prière suscitée par l’Esprit Saint dans le corps de l’Eglise, et en chacun de ses membres. La liturgie donne le sens de la communauté, de son unité. L’Amour fait unité.
Rm : 8,26 : « Pareillement l’Esprit vient au secours de notre faiblesse ; car nous ne savons que demander pour prier comme il faut ; mais l’Esprit lui-même intercède en des gémissements ineffables… »
1Co 12,3 : « C’est pourquoi, je vous le déclare : personne parlant avec l’Esprit de Dieu, ne dit : « Anathème à Jésus, et nul ne peut dire : « Jésus est Seigneur, s’il n’est avec l’Esprit Saint. »
C’est la prière une du Christ lui-même, Lui qui a prié dans la Synagogue et seul, sur la montagne.
Edith Stein : « Le Christ reste le chemin qui mène à la vie intérieure comme au choeur des âmes bienheureuses qui chantent l’éternel « Sanctus ». »
La liturgie des heures célébrées en commun donne spécialement cette grâce de l’unité : nous sommes rassemblés autour de l’autel, représentant le Christ au milieu de nous.
+ Unité personnelle : La prière liturgique, avec son armature dogmatique, ses formules stéréotypées, ses gestes et ses attitudes prévues, est une grâce qui discipline les divagations de l’imagination (d’où l’importance de l’unicité des gestes dans une communauté). Elle rassemble les facultés de l’âme. Nos sens sont ainsi tenus en respect.
La prière liturgique, aboutissement de la contemplation, aboutit elle-même à la contemplation.
Elle a une âme vivante, avec une participation active, consciente et fructueuse de l’esprit, du coeur et de la volonté.
Elle est comme l’hymne majestueuse qui exprime l’adoration entre deux grands silences : c’est la vie de l’amour. Dont le modèle parfait est la Trinté : les Trois Personnes divines se rendent un mutuel et incessant hommage.
Dissocier oraison et liturgie fait perdre son sens à cette dernière, qui tire tout son sens de la contemplation intime et silencieuse. Tandis que la liturgie est le meilleur aliment de la contemplation.
Ainsi, prier avec une oraison, une préface, une prière de bénédiction…
Toute prière, même la plus solitaire, est prière de l’Eglise, si elle est dans l’Esprit Saint. Elle embrasse l’univers entier, comme la Croix (cf Jn 17 : la prière sacerdotale de jésus, qui dévoile sa vie intérieure).
Seule la prière du Christ, dans l’Esprit Saint, a une fécondité missionnaire invisible mais réelle :
Edith Stein : « Cachées en Dieu avec Jésus, (les carmélites) ne peuvent que faire rayonner dans d’autres coeurs l’amour de Dieu dont elles sont emplies, et ainsi concourir à l’accompllissement de tous les êtres dans l’Unité en Dieu – ce qui fut et reste le grand désir de Jésus. »
« La louange solennelle peut s’élancer vers le Ciel pout toute l’Eglise et avoir une action sur tous les membres de l’Eglise, en éveillant leur vie intérieure et en les invitant à faire choeur avec elle. »
Pour un accord, il faut deux sons : prière liturgique et oraison sont les deux moments d’une unique prière, les deux notes d’un accord parfait. En étant liturgique, notre oraison est assurément d’Eglise, elle est oraison ecclésiale.
Un frère carme, juin 2021
L'oraison : 'Qu’est-ce que l’oraison ? '
Je me mets en présence de Dieu
Je me mets en présence de Dieu
"Ô Toi qui es chez Toi
dans le fond de mon coeur,
laisse-moi Te rejoindre
dans le fond de mon coeur."
Père Henri Caffarel
"Si je suis distrait, ce n'est pas grave.
Dès que je m'en aperçois, je reviens à Dieu, autant de fois que nécessaire."
Père Yves Jausions
L’oraison pour tous
Si l’on demandait aux adeptes de l’oraison thérésienne ce qui a séduit définitivement et ce qui plaît tant encore aujourd’hui, je gage que les mots « liberté, souplesse » reviendraient souvent.
Nous le savons spécialement à l’école du Carmel, Il (Dieu) est le premier acteur et protagoniste de l’aventure intérieure, la conduisant de part en part.
Ses modes d’action et chemins en l’âme ne connaissent pas de répétition ; tout en Lui, tout par Lui est neuf, inédit.
La prière intérieure s’accommode de tous les tempéraments naturels.
La personne entière, telle qu’elle est, qui cherche Dieu, s’expose à la grâce divine et parcours un long chemin de transformation.
La prière sera celle de tel ou de tel, avec sa grâce propre, l’oraison est irréductiblement personnelle.
Avec l’aimable autorisation du frère Marie-Pierre, ocd
Couvent des carmes de Montpellier
Texte complet de « L’oraison pour tous » en Qu’est-ce que l’oraison ?
Vives Flammes – Ed. du Carmel Septembre 2013 – n.292, p.13 à 21